Tata Sema N’Dah
- BOUKOMBE
- Sema N’Dah
- Tata Premium
A propos de ce Tata Premium
- Emplacement : BOUKOMBE
- Nom du propriétaire : Sema N’Dah
- Biographie : Sema est né en 1936
- Date de construction : Ce Tata a été construit par le grand-père de Sema, nommé N’Kouamou
- Histoire de la famille : "J’ai vécu dans ce Tata avec mes parents jusqu’à l’âge vingt ans environ. Un jour, mon père reçoit une lettre du Chef du district dans laquelle il était écrit que j’étais enrôlé dans l’armée française. Nous sommes partis en janvier 1957 et, peu après notre formation qui n’était que la manipulation des armes, on nous a envoyé en Algérie pour y faire la guerre. Après l’indépendance du Dahomey, l’armée française a décidé de nous rapatrier, tout en nous promettant qu’une fois au pays nous serions intégrés dans l’armée dahoméenne. A mon retour à Boukombé, le 24 décembre 1964, j’ai retrouvé le tètchienta de mon père en ruines. J’ai décidé alors de le reconstruire. Je suis resté à la maison, espérant qu’on me rappelle dans l’armée, mais en vain.” explique Sema. Sema vit aujourd'hui dans le Tata familial et ne l'a jamais quitté, il n'a jamais voyagé et n'est pas parti en exode. Il cultive certaines plantes vivrières comme le fonio, le sorgho, le mil, le riz, etc. Il aime la chasse et surtout l’élevage pour lequel son tètchienta lui est très utile. A côté de ces activités, il tisse les nattes traditionnelles à base de tiges de sorgho et de bambous qui lui servent de couchettes. Cela lui apporte aussi un petit revenu régulier pour subvenir à certains besoins de sa famille.
- Souhait du propriétaire : “ Quant à mon Tata, je l’entretiens bien. Il me sert d’hébergement et surtout en période de cérémonie où les jeunes, filles comme garçons, dorment et reçoivent les divers rituels d’initiation. Le Tata me distingue des autres clans, tout comme mes cicatrices sur le visage. Il est le lieu de prière où j’échange avec mes ancêtres et mes fétiches. Je ne peux imaginer que ce patrimoine disparaisse. J’invite d’ailleurs tout le Peuple Otammari à œuvrer pour que ces joyaux que sont les Tatas ne disparaissent jamais. Les Tatas sont notre bien propre. Pour ma succession, j’oriente l’un de mes fils, dont je m’abstiens de donner le nom, dans la conservation et la bonne gestion de notre famille et du Tata”.
- Logement disponible : NON