Tata Joël Natta
- KOUPORGOU
- Joël Natta
- Tata Premium
A propos de ce Tata Premium
- Emplacement : KOUPORGOU
- Nom du propriétaire : Joël Natta
- Biographie : Joël est né en 1978 et n'a jamais quitté son village.
- Date de construction : 1985 par le père de Joël, Albert Natta
- Histoire de la famille : Mon père est né là et il m’a élevé. Aujourd’hui il est vieux, et je dois m’occuper de lui. Si j’ai un peu d’argent, je dois le partager. Les gens de mon âge n’aiment pas rester auprès de leurs géniteurs et ne s’occupent pas d’eux. Ils abandonnent leur culture et partent au Nigéria. Ce n’est pas une bonne pratique”. Le Tata Premium de Joël Natta est un Tata de type Otchaou. Il est situé à huit cent mètres de la route principale menant de Boukombé à Manta, dans le village de Kouporgou et le hameau de Koutangou. En arrivant devant le Tata, on voit bien la forme de la porte, en trapèze, typique des Tatas Otchaou. Les autels, devant le tètchienta, comptent de nombreux Yèbordouo (fétiches des ancêtres). Certains ont une forme originale, que l’on ne trouve que dans ce secteur de l’Atacora : les fétiches sont ceints d’un serpent de terre qui les entoure en spirale. Le plus grand de ces fétiches mesure plus d’un mètre à la base et sa hauteur atteint deux mètres en comptant le socle. A l’entrée du Tata, sur la gauche, se trouve le mortier à fonio, à droite la traditionnelle meule à farine. L’autel, qui se trouve dans le Kounamougou (le rez-de chaussée du Tata), représente ses aïeux, alignés ici dans la pénombre et la quiétude du Tata. Une échelle de bois mène à l’étage. On compte ici deux terrasses. On voit bien le “trou à piège”, le Tabota, percé dans l’épaisseur de la seconde terrasse. Le trou à piège a une histoire : Jadis, près d’une forêt, une famille se tenait sur sa terrasse. Arrive un homme, un étranger. L’Otammari est hospitalier et on fait donc monter le visiteur sur la terrasse. L’homme s’assied sur le tabouret en terre où l’on fait sécher le piment. La famille comprend vite que ce n’est pas un humain mais l’esprit d’un lion venu de la forêt. Le mari dit à l’esprit qu’il descend préparer le repas avec sa femme et ses enfants. Le père plume un coq vivant et brûle les plumes. L’esprit respire l’odeur et il est satisfait : il attend que la famille remonte pour la dévorer. Mais le père a fait rougir la pointe de sa sagaie aux flammes. Il transperce alors la terrasse avec et pique l’esprit à l’anus. Celui-ci saute du Tata et se sauve. La famille remonte aussitôt et voit que l’homme s’est transformé en lion et s’est enfuit dans la forêt. Depuis, lorsqu’on construit un Tata, il y a toujours le trou à piège, que l’on dissimule avec une pierre.
- Logement disponible : NON