Tata Emile M’Po Kouagou
- BOUKOMBE
- Emile M’Po Kouagou
- Tata Premium
A propos de ce Tata Premium
- Emplacement : BOUKOMBE
- Nom du propriétaire : Emile M’Po Kouagou
- Biographie : Emile est né le 12 juillet 1954, il est père de neuf enfants, tous nés de la même épouse.
- Date de construction : 1962 par le père d'Emile puis reconstruit en 2002
- Histoire de la famille : Ancien combattant de l’armée française, Kouagou le père d'Emile revient au pays en 1952, bien après la Seconde Guerre mondiale. Il construit d’abord des chapelles qu’il couvre de paille. Il y vit jusqu’en 1962 mais, pour conserver le patrimoine de ses parents, il décide de construire son propre Tata. Il pourra y faire les cérémonies de naissance des enfants ainsi que celles des morts. Pendant ce temps, en 1961, Emile entre à l’école missionnaire catholique. Il obtient son Certificat d’Etudes Primaires en 1967. A l’époque, son père, devenu cultivateur, n’a pas les moyens de l’envoyer au collège, à Tanguiéta ou Natitingou. Emile cesse donc les cours et suit une formation de menuisier pendant quatre ans. Ensuite, comme il n’a pas l’argent pour acheter du matériel, il abandonne la menuiserie et passe son permis de conduire, en 1978. Il entre ensuite dans la Fonction publique comme chauffeur au ministère des Finances. Son père meurt le 24 mars 1987. Emile revient alors à Boukombé et récupère le Tata en ruine. Il le reconstruit en 2002. Son Tata lui sert, comme à son père, à conserver les instruments des cérémonies. Dans ses deux greniers, il stocke naturellement ses produits vivriers pendant longtemps. En effet, le mélange paille de fonio et terre de termitière, bien malaxé, est très solide et isolant.
- Souhait du propriétaire : Assis devant le mortier à fonio, dans l’entrée de son Tata, Emile raconte : ”Ici, j’organise les cérémonies faites à la naissance des enfants, puis celles faites quand l’enfant à plus de deux ans, et, ensuite, le Difôni et le Dikontri. Ces cérémonies nous donnent courage et force, nécessaires pour bien vivre. Sans le Tata, l’Otammari ne peut respecter toutes les traditions. Il nous faut continuer à respecter les esprits de nos ancêtres. Aucun de nos anciens ne les vénérait pour faire le mal. Ils leurs offraient tous les courages et la moralité nécessaires. Les pratiques traditionnelles n’ont donc aucun désavantage et sont tout à fait compatibles avec les principes chrétiens”. Emile est un passionné de contes et d’histoires bètammaribè, qu’il peut d’ailleurs partager avec tout visiteur qui le désire.
- Logement disponible : NON