Le Tata est une bâtisse construite ou banco, avec un étage en terrasse, agrémentée de plusieurs tours aux toits de paille, qui font office de greniers ou de chambres. On l’appelle le “Koudagou”.
D’emblée, le Tata fait penser à un château-fort. À l’étage, les tours sont reliées entre elles par un muret d’environ un mètre de hauteur, qui cerne la terrasse, comme un garde-fou. Le Tata, centre de la vie Otammari, est le symbole harmonieux qui relie les vivants et les morts.
Cette architecture autochtone est l’expression des modes d’habitations des populations avant la colonisation française. En effet, c’est surtout dans la construction de l’habitation à étage que l’on apprécie mieux l’ingéniosité du peuple Otammari. Cette habitation se présente en un seul bloc et comprend pratiquement tous les éléments : chambres, cuisine, greniers, étables, poulailler, etc. Ces maisons en terre de barre font partie d’un ensemble de constructions bâties autour d’une cour au sein de laquelle s’organise la vie domestique et sociale.
Cette maison est adaptée, à travers ses variantes locales, à son rôle d’élément de défense, d’unité économique et religieuse.
On note plusieurs types de maisons à étage : des maisons à escalier intérieur et extérieur, des maisons à toits plats et à toits coniques.